Les oiseaux-lyres

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LES OISEAUX LYRES

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Vraiment pratiques, mes deux yeux,

 

L’un pour pleurer, l’autre pour rire

 

Quand je les tourne vers les cieux

 

En quête de ces oiseaux-lyres

 

Dont je fais ma ménagerie.

 

S’enfuient-ils quand je les appelle,

 

Nul n’en pleure, nul n’en rit,

 

Ma page file à la poubelle…

 

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Sinon, ces inspirés oiseaux

 

Viennent percher sur mes paupières ;

 

Ils me pondent dans le museau

 

La gaudriole ou la prière

 

Pour les grands et pour les petits

 

Et ces mots enlacés je meugle

 

Sur du papier de travesti

 

Comme un ancien chanteur aveugle.

 

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Un cœur étranger, s’il m’entend,

 

Homère éclatera de rire

 

Au nid de mes lèvres chantant

 

L’envol de nouveaux oiseaux–lyres.

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