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ADOLF 6

samedi 14 juillet 2018, par Robert Vigneau

On vient d’inventer l’écriture inclusive, nouveau système orthographique, pour établir l’équilibre entre masculin et féminin dans notre langue si vivement sexualisé sous prédominance macho.

Nous ne pouvons que nous féliciter de ce perfectionnement qui complique merveilleusement son usage.

En fait, l’écriture inclusive (exemple : les Français·es sont divisé·e·s ) aurait vraiment sa place dans notre association ADOLF, qui explore les axiomes fondateurs des systèmes linguistiques. Elle se trouve à la mode, donc abondamment expliquée en réseaux.

Et la grivoiserie dans tout ça ? Vite, un calembour obscène !

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On raconte à l’Ananas Café, dans le Marais, que l’éphèbe Mahmoud, fraîchement débarqué du baragouin d’Algérie, entendit le journaliste Éric parler de la pinacothèque de Munich. Aussitôt, il désira s’en approcher .
- Nulle urgence, dit Eric.
- Je veux honorer ce Koteck, dit Mahmoud. Un séducteur historique pour vous ! Bien qu’Allemand… J’ignorais son existence.
- Viens l’honorer dans mon lit, lui proposa abruptement Éric. Mais le mien n’est que belge !

Ainsi fut wallonnement célébré le notoire Koteck (de Munich), célèbre pour son organe si fameux qu’il figure momifié au riche musée des beaux-arts de la ville, auquel il a donné son nom.

Exemple : Tout.e Européen.ne civilisé.e doit visiter la Pine à Koteck (de Munich).

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Ce n’est pas tous les matins qu’en marge de mon blog pour vous remettre d’un si affligeant calembour, vous pouvez lire la chaste et sage prose de l’Académie Française. Bonne occasion d’essayer :

DÉCLARATION de l’ACADÉMIE FRANÇAISE sur l’ÉCRITURE dite « INCLUSIVE »

adoptée à l’unanimité de ses membres dans la séance du jeudi 26 octobre 2017

Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.

Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.

Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète.

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TOUS à L’ADOLF !

Le bon Choix :l’Adolf. Rejoignez-nous ! Adhérez à l’
Association de Défense Orthographique de la Langue Française.


Rappel : Georges-Emmanuel CLANCIER…Cliquez ici.